dimanche 21 octobre 2007
Et ces bombardements sauvages ?
Ces bombardements sauvages sont-ils oubliés de tous?
Réponses:
Cambodge: Le point sur la situation politique et sociale.
"Sur proposition du sénateur Charles Robb, les États Unis ont créé une commission pour enquêter sur les crimes de génocide perpétrer par les Khmers rouges. Cependant, peu de moyens sont accordés au projet seulement 400,000 dollars, aucun spécialiste américain de la question ne fait partie de la commission de recherche, dirigée par La Porta. Certains pensent que le gouvernement américain craint de se voir accusé lui-même de génocide pour ses bombardements de 1973. Ben Kernan[1]chercheur australien, estime que 450,000 bombes américaines ont été larguées sur les pays à ce moment-là, causant la mort de 50,000 à 100,000 personnes[2].
IV.- Voici les paroles de l'Amiral Richard Macke, Commandant en chef des forces américaines dans le Pacifique, relevées dans le journal Bangkok Post du 1er novembre 1994.
"Lors d'une visite à Hanoï au début de la semaine dernière, l'Amiral Richard Macke, a déclaré qu'il envisageait la coopération des Forces américaines avec le Vietnam, une fois les relations entre nos deux pays normalisées"...
Macke a déclaré qu'il n'avait pas exclu une future présence militaire américaine au Vietnam et a indiqué qu'il était intéressé par l'ancienne base américaine de Cam Ranh Bay, dans le Sud-Vietnam, actuellement base vietnamienne, où on note une petite présence russe.
"Je pense que lorsque la collaboration économique et politique débutera, alors une collaboration militaire pourrait commencer également" a-t-il ajouté.
"Les États-Unis et le Vietnam étaient ennemis dans le conflit qui a pris fin en avril 1975, quand les blindés des communistes vietnamiens sont entrés dans Saïgon (30 avril) et ont renversé le Gouvernement Sud-Vietnamien soutenu depuis plus de dix ans par les forces américaines.
"Les troupes américaines se sont retirées et le Vietnam a libéré les prisonniers (américains) de guerre après les accords de paix signés à Paris en 1973 (27 janvier). Macke a déclaré que ni la coopération militaire ni Cam Ranh Bay n'avaient été évoqué lors de sa rencontre du 25 octobre avec les ministres vietnamiens. Mais il a ajouté: "Je suis officier de marine et les officiers de marine sont toujours à la recherche de bons ports".
Notre remarque: Les Philippines ont mis fins à la présence de la base américaine de Subic Bay le 31 décembre 1992. Depuis aucun autre pays de l'ASEAN n'a accepté la présence d'une base militaire américaine sur son territoire. Voici un extrait du journal de Paris, Le Monde, du 11 novembre 1994:
"Le 6 Octobre, recevant à Washington le premier thaïlandais Chuan Leek-pai, M. Clinton lui avait demandé l'autorisation de stationner dans le golfe de Thaïlande six grands navires de transport jouant le rôle de dépôts militaires, ce golfe étant situé à peu près à mi-chemin entre le Proche-Orient et l'Asie du Nord-est, deux théâtres potentiels de conflit. Profitant de la visite, le 31 octobre à Bangkok, de l'Amiral Richard Macke, commandant en chef des forces américaines dans le Pacifique, le chef du gouvernement thaïlandais lui a communiqué une réponse négative: "Je suis désolé de ne pouvoir accepter la proposition américaine; la Thaïlande sera heureuse de poursuivre la coopération dans le domaine de la sécurité régionale, mais pas de cette façon là".
"Djakarta a aussitôt fait savoir que, même si la présence américaine était un "contrepoids nécessaire" en Asie du Sud-est, elle ne pouvait se manifester "sous la forme de bases militaires, pour reprendre un commentaire, le 2 novembre, d'Ali Alatas, ministre indonésien des affaires étrangères. Les sujets de tension dans la région, y compris en mer de Chine du Sud, dont les archipels sont, au moins en partie, objets de dispute entre six États, ne justifient pas une présence militaire américaine, a estimé, en substance, Ali Alatas. Le 7 novembre, enfin, la Malaisie a adopté une attitude à peu près identique. "Il n'y a pas de tension dans notre région, pas d'ennemis, pas de crainte... Pourquoi en créer?" a résumé Mahathir Mahommad, premier ministre du gouvernement de Kuala Lumpur.
"On pourrait en conclure que les États de l'Asie du Sud-est sont relativement satisfaits de la situation actuelle et que l'accès à des facilités navales, mises par Singapour à la disposition des États-unis au lendemain de leur retrait des Philippines, est le seul avantage militaire que l'Amérique, en temps de paix, puisse obtenir dans la région.
"Certes, le sentiment d'un manque d'urgence prévaut en ce moment. En outre, dans ce genre de dispositif, ceux qui ont la main sur un dépôt ne tiennent pas toujours compte, en cas de crises, de l'avis de ceux qui l'abritent, surtout si ces derniers sont moins puissants".
Nous pouvons nous demander pourquoi les États-unis ont-ils besoin si pressant, de ces bases militaires dans cette région, alors que les nations concernées n'en sentent pas la nécessité? Contre quels ennemis, l'Amérique veut-elle se prémunir? Au point d'avaler la honte de s'entendre avec son vainqueur d'hier? Hanoï, pour pouvoir continuer à dominer le Cambodge, est prêt à vendre son âme, donc à céder aux demandes américaines. Mais ce faisant, ne risque-t-il pas de défier son voisin du nord? De toute façon ce rapprochement USA-RSV a déjà comme conséquence la volonté forcenée des USA de légaliser le régime installé à Phnom-Penh, par la pointe des baïonnettes de Hanoï. Seule la lutte armée et politique de notre peuple peut obliger Hanoï comme Washington à changer leur politique agressive contre notre pays. L'Indépendance, la Démocratie et la Liberté ne sont jamais donnés, elles sont toujours les fruits de durs combats de tout le peuple.
Khemara Jati
[1]Notre remarque: Ben Kernan est un chercheur australien. Il est très écouté par le gouvernement australien. Pour écrire l'histoire récente du Cambodge, en particulier celle des Khmers rouges, il puise ses informations principalement auprès des communistes vietnamiens et des membres du PPC. Pour lui le problème national cambodgien n'existe pas. Les écrits de William Shawcross sont basés sur les archives du gouvernement américain et du Pentagone, donc plus sérieux "Le 15 août (1973) lorsque les derniers avions américains lâchèrent leurs changements, le tonnage de bombe tombé sur le Cambodge depuis l'opération Petit Déjeuner s'élevait à 539,129, dont presque la moitié soit 257,465 tonnes, au cours des six derniers mois. (Pendant la Seconde guerre mondiale, 160,000 tonnes furent lâchées sur le Japon). Rappelons également que Shawcross s'oppose, il y a quelques mois, aux aides militaires occiden-tales au régime de Phnom-Penh.
[2]Article dans Dossiers et Documents No 9/94 - Églises d'Asie N° 187 - 16 novembre 1994; non signé, mais on pense qu'il est de François Ponchaud, page 9.
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